De la fenêtre des bénévoles de Bron

Texte écrit à 11 mains, celles des bénévoles de Bron, au départ sur le principe du « Cadavre exquis ».

 
 
Comme les mille petites pierres d’un kaléidoscope qui composent un ensemble harmonieux,
voici, non pas mille mais 10 vues de fenêtres brondillantes !
Du petit matin à la nuit tombée, des histoires de vie, des fenêtres ouvertes sur le monde !
 
 
Que du noir ce matin !
La nuit est-elle encore là ?
Le réveil indique huit heures
Mes yeux sont donc bien ouverts !
Quelle catastrophe encore ?
Zut j’ai oublié d’ouvrir le volet !

Un coin de ciel bleu mais beaucoup de gris. Voilà le soleil qui
pointe un petit bout de son nez!

Une pie, dans ses beaux atours, me nargue : pas besoin
d’attestation pour voler de branche en branche !

Je ne vois plus les petits félins gris, noir et blanc ou caramel qui venaient s’abreuver,
Je vois encore les mésanges charbonnières venues s’ébrouer, faire les fofolles, dans le
minuscule bain d’oiseau ……. Même le rouge-gorge, solitaire et fidèle au lieu, vient s’ébattre
et frétiller, secouer mille gouttelettes miroitantes au rare rayon de soleil….. Ah, y’a du monde
par-delà ma fenêtre.

Je vois passer
-des mamans pressées,
-des enfants qui sautillent…d’autres qui lambinent,
-Des tout-petits qui du fond de leurs poussettes, accrochent mon regard, agitent leurs petites
mains pour me dire « bonjour »
Un petit monde qui anime une rue sans histoire, sans issue, cachant une école maternelle où
l’on conte et l’on chante comme dans la vie d’avant !
Du quatrième étage, je vois:
– La circulation sur le périph’: confinement?
– Le chantier d’un futur quartier auquel on a donné le nom poétique, hic!, de « La Clairière »,
vraiment?
– Par une fin d’après-midi, le ciel peint de couleurs de rêve.
J’ai vu une mésange qui semblait chercher…
Peut-être son nid… sur mon balcon, ce serait plutôt étonnant.
Mais bien sûr elle veut quelques graines par ce froid…
A mon retour elle s’est envolée…
Je vois les arbres nus sans leur feuilles mais bien vivants et droits.
J’ai même remarqué sur le bâtiment d’en face un joli sapin qui se penche comme pour le
protéger.
Je vois les enfants qui rentrent de l’école en parlant doucement, leur masque les gêne pour
crier à la vie !

Je vois la grisaille, un ciel bas,  une brasserie fermée, un jardin public dégarni, et des gens
plus ou moins pressés,
Des mamans qui sont allées chercher leurs enfants à l’école,
D’autres qui s’arrêtent aux boîtes de livres, en choisissent un, le feuillètent, lisent un peu …..
Le remettent dans la boîte et en choisissent un autre….
Je vois un tram bondé, et un autre presque vide…les gens courent pour rattraper le bondé !

Je vois la lune gibbeuse, comme un accent grave dans le ciel bleu nuit…Une pointe d’espoir.
La lune brille et  les étoiles scintillent.
Alors je songe aux jours meilleurs.
Je vois les lumières de l’espoir qui brillent dans le noir,
L’annonce de Noël, discret, mais essentiel,
L’énergie de la vie, bien plus forte que ce virus maudit…
 
Textes rédigés par : Annie, Brigitte, Christiane, Françoise, Hélène, Helga, Laurence, Marie-
France, Marie-Joëlle, Monique, Régine.

Un commentaire

  1. Unknown

    Bravo à toue l'équipe qui donne vie à la cité de Bron.
    Joli cadeau plein d'espoir!

    André

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