Il était une fois… les confinés et les déconfinés

Les confinés, déconfinés le 11 mai 2020, de Lire et Faire Lire Rhône et Métropole de Lyon souhaitent rester en contact avec vous en vous proposant chaque lundi des « productions » littéraires, artistiques ou manuelles personnelles, des coups de cœurs, des séances de lecture en vidéo, etc…

Ce lundi 25 mai

⁉️ Qui suis-je ?

Perdue de vue…- Texte de Pierre, bénévole à Lyon 9ème « Ordinairement, je suis avec une autre, toute semblable à moi. Ce n’est pas que je lui ressemble, que je partage certains de ses traits. Non. Je suis, presque, sa copie conforme. Si j’osais de dirais symétrique. En général et le plus souvent, je passe mon temps bien rangée. Je peux vous faire une confidence : avec l’autre, on est plutôt intimes. Même très intimes. Mais bon, ça ne regarde personne de ce que je fais de mon temps bien rangée… Et arrive un jour – mais ça peut-être un matin, comme un soir, voire même en pleine journée si je suis en week-end sportif – où on a besoin de moi, donc de nous deux… Vous suivez ? Et là on ne rechigne pas à notre fonction. Comme on dit, on fait le job. Certes confortablement mais sérieusement. On est en quelque sorte un des premiers maillons du confort. Et nous avons de la chance. Certaines copines ne vivent pas, mais pas du tout, notre vie. Côté entretien, ce n’est pas vraiment ça. Et quand je parle d’entretien, je pense à tout… si vous voyez ce que je veux dire. Donc, chacune de notre côté nous avançons – c’est le cas de le dire – dans notre vie. Jusqu’au moment où on veut nous changer. Rien que de très normal, surtout quand on est bien entretenues. Et là on est rangées et mélangées. En attendant qu’on nous entretienne. Vous suivez toujours ? Mais allez savoir pourquoi, il y a parfois des dysfonctionnements dans les procédures… Ça m’est arrivé l’autre jour. Je me suis retrouvée toute seule. Séparée de ma copine. Et ça m’a plu ! Mais à un point que vous n’imaginez même pas. J’ai analysé ce nouveau plaisir. J’ai d’abord eu un peu honte… Cette situation semblait causer beaucoup de problèmes à d’autres. Et j’ai aimé ça. Je ne me connaissais pas cette petite perversité très jouissive finalement. En fait cette séparation n’était pas de mon fait, il y avait une erreur de procédure commise par un tiers. C’est pas moi, c’est l’autre. Et m… Il est vrai que j’ai pris un malin plaisir à me cacher, à ne pas coopérer du tout. Mais alors vraiment pas. Le grand pied… si je puis dire. L’autre a rejoint l’endroit que nous partageons au calme, toute belle, toute propre… mais seule. À la fin, j’ai commencé à m’ennuyer. Même quand j’entendais le tiers responsable pester. Ça, c’était plutôt marrant, jouissif. Et puis j’ai été retrouvée. Direction l’entretien avec d’autres consœurs et d’autres que je voyais assez régulièrement… Et j’ai retrouvé ma complice. A l’écoute du vécu de mon histoire, je l’ai sentie un peu envieuse. Mais heureuse de me retrouver. Tout est revenu dans l’ordre, jusqu’à la prochaine fois. Mais quand même, cela a été une drôle de révélation pour moi. Limite introspective. Pensez, une chaussette oubliée, dépareillée, planquée sous le lit, qui saute son tour pour la lessive… Je vous le répète… jouissif ! »  

 

 

——-   Petites sculptures en pâte à sel de Nadine, nouvelle bénévole à Lyon 8ème

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Chronique littéraire de Marie-Christine, bénévole à Lyon 6ème

Kukum de Michel Jean

C’est encore au Canada, l’auteur nous raconte l’histoire vraie de son arrière- grand -mère, orpheline Québécoise qui tombe amoureuse d’un jeune Innu et va partager sa vie et celle de sa tribu.
Elle s’initie et s’adapte à cette vie de nomade, rythmée par les saisons, la vie en forêt, les remontées de rivière, la chasse, la pêche, le tannage des peaux ….

J’ai été très touchée par ce peuple épris de liberté, en phase avec la nature, son esprit communautaire et le respect de ses traditions.
Toutefois ce mode de vie devient vite incompatible avec le progrès imposé par les Blancs et la déforestation, la construction de lignes de chemin de fer qui détruisent leur territoire, la scolarisation des enfants et finalement leur sédentarisation forcée et mal vécue. Au-delà du dépaysement garanti, c’est un bel hommage à cette culture Amérindienne.

 

Harpo de Fabio Viscogliosi

Harpo, un des Max Brother, après une tournée théâtrale à Moscou va en France où il est victime d’un grave accident de voiture.Recueilli dans une ferme en Ardèche, il est devenu complètement amnésique. Pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique tout le monde le recherche ….
Petit livre où le mystère plane écrit avec une très belle écriture par un auteur vivant à Lyon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les services compétents d’Iegor Gran

L’auteur s’inspire de son histoire familiale. Abram Tetrz est auteur clandestin de nouvelles anti soviétiques, publiées dans les années 50-60 en Occident. Les services compétents du KGB vont mettre tout en œuvre pour débusquer cet ennemi du peuple. C’est un pamphlet avec beaucoup d’humour et de suspense.

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« La vraie liberté est de pouvoir toute chose sur soi» écrivait Montaigne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De la colère, mais aussi de l’espoir. C’est ce que nous dit ce poème d’André, bénévole et référent à Chaponnay, écrit pendant le confinement, mais toujours d’actualité. Corona

Corona tu ne nous auras pas,
Nous ne nous laisserons pas faire.
Tu nous cherches la guerre,
Il n’y a pas à en être fier.
Nous n’avons pas assez de masques,
Toi tu te passes de casque.
Malgré nos simples gestes barrières
Tu peux envahir la terre entière.
Plus terrible qu’un tsunami
Tu dévastes tout l’univers.
Plus rapide qu’un éclair
Tu planifies une immense pandémie.
N’as-tu rien de mieux à faire ?
La colère est planétaire.
Tu joues à nous faire peur.
Attends qu’arrive ton heure !Plus rien ne sera comme avant,
A nous de choisir le bon plan.
Et pour placer en première ligne l’humain
Nous aurons besoin de beaucoup de mains.
Seuls, les mots
Ne guérissent pas les maux.
Les mots peuvent émouvoir
Mais les actes relèvent du vrai pouvoir.
Corona, cesse de semer la terreur
Nous ne voulons plus de cette misère.
Devant nous se présente un lourd labeur
Nous allons payer très cher.
Notre violence doit épargner mère Nature
Aidons-la dans sa résilience,
Donnons-lui sa chance
Pour que de Corona s’arrête l’aventure.

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Jeu des mots mêlés proposé par Sylvianne, secrétaire adjointe et bénévole à Lyon 5ème
Trouvez les 43 noms de personnages. Ils sont inscrits horizontalement, verticalement ou diagonalement. Ils peuvent se lire de gauche à droite ou de droite à gauche, de haut en bas ou de bas en haut.
Avec les lettres restantes le nom d’un livre jeunesse, contenant un 44ème personnage, apparaitra.

Solution la semaine prochaine

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2ème tranche poétique d’Aline, bénévole à Lyon 6ème

Pour rappel, le défi « tranches poétiques » est accessible à tous, avec des livres adultes, des polars ou des livres pour enfants ! Un défi qui nous vient d’Angleterre : le « book spine poetry contest »… Le principe est simple : il suffit d’empiler entre 3 et 10 livres pour créer un petit texte drôle ou émouvant selon votre humeur du moment !
La phrase se lit ensuite de haut en bas.

Et si comme Aline vous nous proposiez vos tranches poétiques en nous les envoyant à notre adresse e-mail (lireetfairelire@laligue69.org) ou sur notre page Facebook ?


Ce lundi 18 mai

 

La jonquille s’enfuit… – Texte de Catherine, bénévole à Craponne

Catherine nous ravit régulièrement avec ses compositions « florales »

Pour une meilleure lecture du poèmele voici sous sa forme texte :

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Énigme, de Michelle, bénévole à Lyon 8ème

« J’irai où tu iras »… A qui est destinée cette injonction ?
Nul ne le sait.
Cependant une jeune femme sur le pont d’un bateau
en partance pour l’Afrique charme un célèbre peintre.
Celui-ci, rongé par la timidité, n’ose l’aborder.
Il décide de la suivre et peu importe où l’emmènera cette belle inconnue.
De port en port, au fil des vagues il admire son teint,
sa chevelure qui flotte au vent mais…. rien !
De retour à Paris, mais toujours nostalgique de cet Amour à sens unique,
il dessine, il peint. Ce sera l’Affiche pour le “Salon des Cent”
lors de l’exposition internationale d’Affiches, rue Bonaparte, en 1896.

Qui suis-je ? 

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Le baleineau du confinement de Mireille, bénévole à Francheville

Mireille voue une véritable passion pour les baleines. Elle les collectionne sur toutes sortes de supports.
Durant le confinement elle a confectionné un baleineau en tissu, doudou et compagnon d’anniversaire.   

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Chronique littéraire d’Anne-Marie, bénévole et référente à Genas

« Falaise des fous » de Patrick Grainville.

Récit de la vie, de 1868 à 1927, d’un habitant d’Etretat.
Il voit peindre le jeune Monet et c’est un choc.
Il a pour maitresses successives Mathilde
puis sa belle-fille Anna, parisiennes
qui l’initient à la peinture.
Courbet, Boudin, Degas, Flaubert, Hugo, Maupassant,
tous passent par la Normandie. Mais c’est Monet que l’on suit de bout en bout, il y viendra très souvent avant de séjourner à Giverny où il terminera sa vie en une étude sans fin sur les Nymphéas. Sont également évoqués tous les évènements de cette période en France de la guerre de 70, la Commune de Paris, l’affaire Dreyfus, l’incendie du bazar de la Charité, l’accident terriblement meurtrier de la mine de Courrière, les premiers paquebots, jusqu’à la grande guerre et les débuts de l’aviation. Grande fresque historique et histoire de cet art nouveau qui est en train d’éclore pour terminer avec Picasso et le cubisme. J’ai lu avec beaucoup d’intérêt cette grande fresque historique et artistique.

 

 

« Ar-men » bande magnifiquement dessinée d’Emmanuel Lepage

Histoires entre croisées de la construction du phare d’Ar-Men, que l’on surnomme « L’enfer des enfers », au large de Ouessant et celles personnelles, peuplées de fantômes, des deux gardiens de phare. Y est également contée l’histoire de la ville d’Ys, la ville légendaire engloutie. On y vit avec les gardiens, les tours de garde, les tempêtes et leur vie confinée. J’ai beaucoup aimé l’histoire et les dessins sont magnifiques.

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Tranches poétiques, d’après Aline, bénévole à Lyon 6ème

 

Le défi « tranches poétiques » est accessible à tous,
avec des livres adultes, des polars
ou des livres pour enfants !
Un défi qui nous vient d’Angleterre : le « book spine poetry contest »…
Le principe est simple : il suffit d’empiler
entre 3 et 10 livres pour créer
un petit texte drôle ou émouvant
selon votre humeur du moment !

La phrase se lit ensuite de haut en bas.

Et si comme Aline vous nous proposiez vos tranches poétiques en nous les envoyant à notre adresse e-mail  (lireetfairelire@laligue69.org) ou sur notre page Facebook ?


 

Ce lundi 11 mai

C’était … hier

C’est aujourd’hui

 

 

Chorale 2.0. La distance nous sépare…, mais on continue de chanter. 

Nicole, bénévole à Lyon 5ème, et les chanteurs de la chorale Méli-Mélo, dont elle fait partie, ont réalisé une vidéo ou ils reprennent la chanson de Jeanne Added « Mutate ».A retrouver sur la page Facebook de la chorale ou sur You Tube.

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Cris et chuchotements d’un calendrier, un texte de Michèle, bénévole à Lyon 5ème

Les jours s’allongeaient, la lumière, délicate et encore fragile, se faisait plus intense, ma
peau frémissait à l’idée de se découvrir, mes pensées avaient l’audace de s’envoler, de
s’émerveiller, de renaître, mais il leur fallait apprendre la patience. Le calendrier du mois de
mars annonçait le printemps avec, pour l’illustrer, un arbre magnifique : le chêne Ange.

Dans ma tête des mots se bousculaient. Chacun criant plus fort que les autres pour
s’imposer, pour être le premier. Lequel serait choisi ? Lequel aurait la part belle, la part la
plus poétique? Qui serait le plus courageux ? Qui serait le plus beau ? Qui serait le plus
singulier ? Qui ouvrirait le bal ? Je regardais mon calendrier avec l’espoir d’une réponse.

C’est alors que, portée par des ondes secrètes, une étrange conversation se déroulait au loin,
se faufilant jusqu’à moi. Elle réussissait, O miracle! à passer entre les mailles
du filet tendu par le temps. Je regardai intensément mon calendrier,
et je saisi ces mots au vol :
– Regarde-moi ! Prend la force terrestre de mon tronc, grimpe sur mes branches
gigantesques et tentaculaires ! Viens t’abriter sous mon feuillage accueillant ! Sais-tu
combien d’années de ténacité, de volonté il m’a fallu pour devenir cette merveille de
la nature ? Viens apprendre à résister !

C’était bien-sûr le chêne Ange qui parlait. Alors, venue du mois de juin, une petite voix
s’échappa dans un murmure :
– J’admire ta force de vie et ta beauté singulière, je t’aime désespérément car je ne
pourrai jamais te rejoindre, j’ai besoin des rayons du soleil pour grandir. Je ne suis
qu’une petite graine, mes sœurs sont dans les champs alors que moi je pousse entre
deux morceaux de bitume, sur les bords d’un trottoir. Je naitrai en juin, ma peau sera
délicate, ma tige bien solide. Le vent pourra souffler, j’ai l’habitude…

Le chêne Ange vibra de tout son feuillage et lui confia :
– Oui, petite, je t’ai reconnue, tu es la plus courageuse et la plus sensuelle des fleurs
sauvages de la terre, tu as la couleur de l’amour ! Je t’admire et je me
désespère de ne pouvoir te toucher, mais l’ombre te serait fatale…pourtant
le murmure du vent me parle de toi. Je t’aime aussi !

Dans ma tête Ange, le chêne, et Rouge le coquelicot filaient la parfaite histoire d’un amour
impossible, pendant que, devant mes yeux une lueur guerrière s’allumait : Mars, le dieu de
la guerre s’éveillait d’un profond sommeil :
– C’est toi coquelicot qui est le plus brave ! Tu as tout compris, il te faut livrer bataille,
le bonheur n’arrive pas de lui-même, il faut aller le chercher, surtout à travers le
bitume !
– Qui es-tu ? D’où viens-tu ? C’est toi qui nous inflige toute cette souffrance ? C’est toi
qui rend le monde fou et malade ? C’est toi qui empoisonne notre oxygène ?
La voix de Mars, le dieu de la guerre, grossit et répondit :
– Non ! C’est moi qui vous aide à combattre pour une planète plus pure ! Je combats la
bêtise humaine…

Dans ma tête un débat s’ouvrait à tous les vents : nos racines profondes traversent la distance
qui nous sépare… nous sommes reliés… un écho lointain…un soupir… un cri… une respiration…
Par quelles voix mystérieuses se faufilaient ces mots qui me chatouillaient l’oreille ? Qui
travaillait à cette dramaturgie intime ?
Je regardais mon calendrier qui m’offrait cette conversation mystérieuse, comme sortie d’un
horizon lointain en réponse au désespoir ambiant.

Il faudra que j’en parle à mon psy !


 

 

 

Lola, bénévole à Vénissieux a fait provision de glaise
pour sculpter durant cette période de confinement.
Une de ses dernières productions, un impressionnant gorille et non pas,
comme elle l’explique avec une touche d’humour, sa représentation du coronavirus.

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Qui suis-je ? Monsieur et madame… Texte de Pierre, bénévole à Lyon 9ème

Le matin, ma femme et moi, sommes les premiers sur les lieux.
Leurs volets sont souvent encore fermés. Ça ne se lève pas très tôt chez « nos voisins » ! En même temps, on a la paix. On protège notre intimité comme on peut. Ce n’est pas vraiment de la promiscuité. Plutôt de la proximité. On en profite pour vocaliser. Une façon de dire à la cantonade que, nous, nous sommes déjà levés. Mais bon, on n’exagère pas trop. On sait vivre tout de même.

On a un gros avantage. Ils sont bien moins rapides que nous. Lui est plus curieux qu’elle. Souvent à la fenêtre à nous observer. Un jour je l’ai même vu faire des photos derrière sa fenêtre. Peut-être même un film, parce que ça durait. C’était comique, parce qu’il essayait de se cacher ? Pfff… comme si je ne le voyais pas. Marrant…
Ma femme, elle, ça ne la dérange pas. C’est son côté coquette, un peu « regardez-moi jeune homme ». En fait de « jeune homme », il n’est plus très jeune. Plutôt un peu amorti. Genre grisonnant sur le sommet. Avec de lunettes tendances. Je vous le dis, plus très jeune. Mais à priori sympa.
Mais moi, au contraire de ma douce, je me méfie. Je préfère prendre un peu de distance. On ne sait jamais avec ce genre d’oiseau. 

Ils sont arrivés à la mi-mars. Des valises, des vélos, des cubi… Plutôt équipés les voisins.

Au début il a fait très beau. Ils sortaient régulièrement. Ensemble avec leurs vélos. Pour faire des courses ou des petites balades. Une petite heure.
Nous, ça nous laissait du temps pour bouger sans être observés. Enfin seuls…

Depuis quelques jours, il pleut tous les jours. Les voisins ne sortent plus. Lui continue à nous observer. Tout-à-l’heure, il a fait un geste dans ma direction. Je me suis demandé pourquoi.
Avec ce temps, le terrain est plus confortable, le sable plus meuble. Nous pouvons plus facilement le travailler, le fouiller. Notre travail quotidien….

Je viens de me lever. Je commence par ouvrir les volets de la cuisine.
Monsieur et madame Merle sont là. Ça picore avec application dans le gazon et le sable. Lui s’est déjà carapaté sous le buisson. Le couard ! Il faut que je pense à remettre des miettes de pain sur la terrasse…»

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Chronique littéraire Lucie, ancienne service civique de LFL Rhône et Métropole de Lyon

Le Hussard sur le toit de Jean Giono, ou L’aventure au temps du choléra

Le Hussard sur le toit, magistral roman de l’écrivain de Manosque, emmène le lecteur dans les pas d’Angelo. Ce héros atypique, Piémontais à la fois candide et fougueux, traverse une Provence dévastée par l’épidémie de choléra qui décime les villes et villages. Mais surtout, l’épidémie est le cruel révélateur des passions humaines les plus noires ; Angelo, lui, échappe mystérieusement au choléra comme à la
mesquinerie. Quand il rencontre la belle Pauline de Théus, c’est le début d’une déambulation romanesque où la vivacité, l’intelligence et l’élégance ne sont pas vaines. Tous deux, caractères bien trempés, semblent guidés par une maxime, placée dans la bouche d’Angelo : « Tourne-le comme tu voudras : la mort est un échec total. » Jean Giono écrit cette fresque pleine d’aventures et de détours romanesques au moment Même où Albert Camus écrit La Peste ; ce sont deux regards sur la banalisation d’un mal : la maladie, l’égoïsme ou la peur ?

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Solution du jeu littéraire de Sylvianne, bénévole à Lyon 5ème


 

Ce vendredi 8 mai

 

La victoire en lisant. Une vidéo proposée par Marlène, bénévole à Neuville

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La victoire en étant prudent ! Couplet du matin de Patrice, bénévole à Vénissieux

 

 

 

Le 11 mai n’est plus que dans une semaine,
Et tel un haut sommet, il est le but ultime.
Pour enfin changer de situation,                                          
Mais prends garde, il faut faire attention.

Certains veulent faire la course en avant,
Chaussés de baskets, ils pensent courir plus vite.
Pensant qu’après cette date, tout sera comme avant,
Et qu’ils réaliseront les envies qui les habitent.

Au diable les barrières, ils ne sont toujours pas malades,
Et tout ce que l’on nous dit, ne sont que des salades.
Ils vont ainsi grimper vers le sommet, sans prendre garde à leurs pieds,
A trop vouloir aller vite, on est déraisonné.

Et puis il y a les alpinistes prudents, ceux qui prennent leur temps.
Qui préparent leur matériel et leur vêtement.
Ces derniers vont d’abord observer, avec raison donnée,
Et au dehors, ne pas se précipiter.

Ils vont escalader doucement comptant chacun de leurs pas,
Et petit à petit ils vont attaquer la montée.
Ils vont peu sortir, se méfiant de la foule,
Juste pour le nécessaire, même s’ils ont un peu les boules.

Et tranquillement ils vont avancer, et finir par doubler,
Les alpinistes imprudents qui ont dû s’arrêter.
Puis ils vont prendre leur repère, pour préserver leur santé,
Et avec les gestes barrières apprendre à se débrouiller.

Ils vont enfin l’atteindre ce sommet tant convoité,
Et du haut de ce dernier savourer cette victoire méritée.
Ils savent que nous allons gagner ce combat,
Et qu’un jour prochain, la tranquillité reviendra.

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La victoire en feuilletant. Mise en lumière par Annie, bénévole à Lyon 3ème

 

Des personnages évoqués lors des lectures à deux voix.

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Jeu littéraire proposé par Sylvianne, bénévole à Lyon 5ème

23 noms d’auteurs jenesse se cachent dans ce texte. Ils écrivent tous en français mais ne sont pas tous de nationalité française, certains sont contemporains, d’autres de grands classiques. A vous de jouer ! Solution la semaine prochaine …

Que nos enfants se souviennent de toutes ces histoires qu’on leur raconte à l’école, qu’on leur donne le goût d’une gaie erreur, de s’émerveiller car aimer plonger dans les pages est notre but ultime ! Celui de Lire et Faire Lire, bien sûr et de tous les bénévoles qui offrent des arts thématiques, des rêves à feuilleter à l’envi. Qu’ils entendent les vagues leur susurrer à l’oreille « le vent m’ourle vaillamment la crête, m’écoutes-tu, petit ? » Alors les murailles de châteaux forts ouvrent leurs portes et là où le pêne accorde sa gâche aux vieilles pierres, là dans cette jointure, bottes et robes il y a rendant la fuite possible vers la fontaine mirifique. 

Là où nul ne se brise, où pelles, ainesse, droit du plus fort et fantaisie se mêlent sans vergogne, c’est notre havre vert. Ne vous méprenez pas ! La grippe arrive et cette année elle est particulièrement virulente. Mais nous restons fidèles au poste, armés de nos stylos pour remplacer nos voix. 

Dans les cuisines confinées, Berthe rend les bonbons, par paires, au pot de la sorcière. Avant de les cuire tout frits au saindoux les enfants picorant, tintinnabulant se jettent sur elle. Ainsi les claves héritent de sonorités insensées, les cris « kss, kss » résonnent dans la pièce surchauffée. Tournesols au tard effet brandissent leurs hampes pour servir d’épées à ces diables enjoués. 

Amis médiévaux, je la devine votre stupéfaction ! A la fin de ce texte, vous n’en croyez pas vos yeux, ni vos oreilles. Mais sachez que seuls les barjots berlurent !


 

Ce lundi 4 mai

 

Couplet du matin de Patrice, bénévole à Vénissieux : « Une pensée pour eux »

Ce matin, elle s’est réveillée comme à l’accoutumée
Sans réveil, depuis qu’elle est confinée
Ses yeux devinent le jour à travers les volets
Il est huit heures, elle va se lever.
Tout doucement, comme lui a appris le kiné
Les jambes d’abord, puis le corps en entier.

Elle n’a pas le moral aujourd’hui
Le soleil a cédé face à la pluie
Il en faut  pour les jardins
Mais par les temps qui courent, on en a besoin.

Alors elle se réfugie dans le passé
Heureusement, les photos sont là pour l’aider.
On peut voir un jeune couple de mariés
Du bout des doigts, elle caresse celui qu’elle a aimé.

Et puis il y a aussi les enfants
Trois beaux bébés qui sont devenus grands.
Dieu sait quand elle les reverra
Dieu sait quand elle les embrassera.

Elle se rappelle le temps passé
Le travail, le ménage, les soirées à repriser
Et puis les enfants ont grandi et fait leur vie
Le mari l’a quitté pour un pays, d’où on ne revient jamais.

Son corps aussi l’a abandonné
Et à la maison de retraite, il a fallu se résigner
Elle s’était faite à cet univers
Mais sans voir personne, c’est devenu un enfer.

Soudain on frappe à la porte
Un jeune homme masqué entre.
Le petit déjeuner, il apporte
Le dépose sur la table d’un geste tendre.

Il a peut-être l’âge de son petit fils
Pompier amateur, il a répondu à l’appel du préfet
Dans les Ehpads, ils sont attendus
Donc, il s’est décidé, il est venu.

Un peu timide, il se lance quand même
Bonjour madame, comment ça va ce matin.
Elle lui répond, oubliant son chagrin,
Ca va bien, je suis contente de vous voir, dit-elle d’un air serein.

De toute sa journée, ce sera l’un des rares contacts
Avec le déjeuner et le dîner, il faut savoir s’en contenter.
Mais elle gardera en mémoire, les yeux pleins de tendresse
De ce jeune qui a éclairé sa chambre, de sa jeunesse.

Alors je finirais par vous dire ayez une pensée
Pour peut-être des êtres qui vous sont chers
Et pour tous ces papis et ces mamies qui nous ont donné la vie
Et surtout ne les oubliez pas, une fois que l’on sera déconfiné.


 

Créativité, solidarité

 

 

 

 

 

Les journées de confinement laissent du temps pour les activités créatives. Michelle, bénévole à Lyon 8ème, a confectionné un bouquet sans fleurs, mais avec du papier, des plumes et des feuilles de livres pour « un bouquet de confinée »

Elle a également repris ses aiguilles pour tricoter de petits bonnets de laine qui seront remis, après le confinement, aux Petits Frères des Pauvres dans le cadre de l’opération  « petit bonnet, bonne action ».

 


 

 

 

 

 

 

Qui suis-je ?

Au-delà de la colline… Texte de Pierre, bénévole à Lyon 9ème

J’avais bien entendu ce bruit. Depuis longtemps, cela m’intriguait. Mes parents, mes frères et ma sœur aussi quelques fois s’arrêtaient pour écouter. Comprendre. On tournait tous la tête vers la même direction.

Nous savions d’où cela venait. Nous ne savions pas ce que c’était.
Ah, l’attrait du mystère. L’attirance de l’inconnu. Maman nous avait bien prévenus tous les quatre : sortir de notre maison, de notre jardin qui, par sa taille, ressemblait à un parc, c’était s’exposer. Il y avait un danger.

Pour moi, danger était un mot plein d’intérêt, d’attrait. Mon grand frère me soupçonnait de vouloir faire ma maline, mon intéressante. Mon petit frère ne disait rien, ne pensait rien. Ou plutôt disait-il, pensait-il comme mon grand frère. Enervant ! Quant à ma petite sœur elle préférait ne pas s’en mêler. Pas folle ma petite sœur.
Mais moi, je voulais savoir, connaitre, découvrir… Un peu braver l’interdit… aussi. Excitant ! Très excitant.

Parfois on n’entendait pas ce bruit avec autant de puissance, de précision. Son rythme était très régulier au contraire de son volume. Presque comme une musique sérielle, un peu lancinante… Et tout aussi régulièrement, deux fois par jour, survenait une période de calme. Pas très longue. 

Alors j’ai commencé à me rapprocher de cet endroit mystérieux. Mais maman veillait. Elle me rappelait à l’ordre. Quand ce n’était pas mon grand frère qui me balançait à papa. Il ne loupait pas une occasion de se faire bien voir de papa… Traitre !

Mais un jour, j’ai eu cet âge où l’on décide… seule. Enfin aller à la rencontre de ce bruit si envoutant. J’ai avancé droit vers lui. Je suis sortie de notre parc-jardin. Je me suis retrouvée à découvert, un peu aveuglé par la lumière que ne filtraient plus les pins, les grandes fougères, les chênes liège. Il a fallu franchir une petite colline…

Arrivée au somment je l’ai vue. Une immense masse mouvante, verte, avec les lignes plus sombres qui se déplaçaient vers moi et se désintégraient en bouillonnances sonores et blanches. Puis elles repartaient vers la masse sombre dans un va-et-vient naturel.
Le bruit, c’était ça : ces bouillonnances blanches qui éclataient les unes après les autres. Dans un rythme éternel.

J’ai marché lentement vers elles. Prudemment. Je suis entrée dans ce liquide… lentement d’abord. Rassurée, je me suis mise à jouer avec ces éléments… longtemps.
Je suis revenue chez moi. Je n’ai rien dit ! C’est mon secret. »

Et pour ceux qui n’ont pas deviné qui je suis, suivez le lien : 

https://www.youtube.com/watch?v=phOov67FtoY&authuser=0

 

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Chronique littéraire à suivre de Michelle, bénévole à Lyon 8ème

 

 

Un titre improbable : Changer l’eau des fleurs,
Une auteure inconnue, sauf des cinéphiles : Valérie PERRIN
Un lieu morbide : le cimetière…
Le Roman se déroule dans une Bourgogne lumineuse avec une héroïne tragique et cabossée.
Le tout est un roman plein de tendresse et d’amour des choses simples : on nage en plein bonheur !
A lire sans réserve.
Changer l’eau des Fleurs – Valérie PERRIN – Prix des lecteurs 2019 – Le livre de Poche.


 

 

Ce vendredi 1er mai

 

 

Enthousiasme, sidération et espoir : les pensées d’Annick  bénévole à Villeurbanne.

Trop de choses à dire… Faire des choix… Pas vous ennuyer…

Sans LFL serai-je aussi bien confinée ?? 

LFL ?? depuis quand ?? 2011 : avant l’été je quitte l’école par une porte, après l’été j’y retourne par la même porte… MAIS  pour lire des albums à 6 gamins à la fois et avec mon badge LFL !!!!! Et tout de suite je rejoins l’équipe des permanents : pour être utile autrement…

16 mars 2020 : l’annonce TOMBE… plus de lecture, plus de rdv, plus d’accueil, plus de réunion…

«  Vite, Alain dépose-moi en voiture 20 rue F. Garcin… » !                                        

J’y croise Sylvie Rivol qui me prévient :  «Vite on va tout fermer à midi. »                                   

Téléphone portable, fiches, coordonnées, et 4 albums et je redescends ces escaliers qui parfois nous essoufflent !!!

Je vais téléphoner, contacter, faire le lien avec des inconnus qui vont peut-être nous rejoindre :  

                          longues conversations entre confinés qui ne se connaissent pas…   

LFL m’aide à me projeter dans l’après confinement : je fixe des RDV à des personnes contentes de dire oui… même si on se dit que c’est … peut-être… que ce sera compliqué et pas sûr  de se réunir en juin !!!                                                

Mais qu’on se rencontrera en septembre !!

Et puis… Et puis… Y’a les groupes de discussions : avec mes « consœurs » du Bureau… avec mes Poulettes Delye… mes quelques échanges avec l’équipe des permanentes…

Mais… Mais… très vite les lectures d’albums face à des enfants me manquent beaucoup…
Alors j’en prends un que j’ai souvent lu… je m’installe… je fais appel à mon « assistant préféré » pour qu’il filme les pages que je lis et que je tourne… J’envoie la vidéo à Mireille… Je pense que d’autres bénévoles peuvent faire comme moi et que plein de gamins pourraient écouter et voir nos lectures…

MAIS… MAIS… pas pensé aux « Tous Droits Réservés » !!! AÏE AÏE AÏE !!! «Vite, Mireille enlève la vidéo !! » Aline demande l’autorisation !!! OUF … l’École des Loisirs permet !!

Alors oui LFL m’aide à vivre mon confinement parce que je le vis comme une préparation de L’APRÈS ! C’est l’inconnu… mais comme le titre de l’album de Stéphane Frattini   « Même pas peur »

On va s’adapter… on va se retrouver… on va manger des cannelés… on va se masquer… on va partager… on va en rire… on va pas oublier… on va continuer…

J’ai vu que les auteurs remercient leurs proches… alors je dis « Merci à mon binôme, à mes enfants, à mes anciennes collègues qui sont aussi mes amies, à notre Association LFL…

À bientôt pour de vrai…


 

Ce lundi 27 avril

                                          les livres!

                       dans… 

Du vent…

 

 

Annickbénévole à Villeurbanne, propose aujourd’hui aux tout-petits, « C’est moi le plus beau », une histoire de Mario Ramos publiée à L’Ecole des Loisirs.
Retrouvez cette lecture sur vimeo


Nous vous rappelons que L’Ecole des Loisirs nous a accordé l’autorisation de lectures à voix haute dans leur intégralité, filmées ou audio, des albums déjà en notre possession pendant la période de confinement.

Voir le détail des conditions d’utilisation exposées à la date du 29 mars.

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Garder le lien avec les enfants

Dès l’annonce du confinement, Liliane et Chantal, bénévoles à Brignais, ont décidé, avec les enseignantes de l’école Claudius Fournion,  de maintenir l’activité de lecture à distance pour les CP et les maternelles. Un lien LIRE ET FAIRE LIRE a été créé à cette occasion sur le site de l’école.

Sur ce blog, sont mises en ligne chaque semaine des histoires lues (avec illustrations lorsque c’est possible) et des thèmes musicaux des différents continents, en relation avec les contes découverts depuis le début de l’année scolaire.

Les parents et les enfants ont été informés par les enseignants de la continuité des actions de l’association et de la création du lien, pour que chacun puisse y avoir accès. 

La 2ème étape a été l’extension de ce dispositif à l’ensemble des établissements scolaires de la ville avec la participation des bénévoles LFL de Brignais.

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Carnet de vagabondages

 

Le confinement stimule les esprits. Béatrice, bénévole à Irigny, a sacrifié la lecture, mais ce n’est que partie remise, pour réaliser un carnet de vagabondages.

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Chronique littéraire à suivre d’Aline, bénévole à Lyon 6ème

Dernières lectures avec celle du Goncourt de l’année 2019, « Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon » de Jean-Paul Dubois. Dans le huis-clos d’une cellule de prison de Montréal, le personnage principal, Paul Hansen, dont on ne connaîtra la raison de son emprisonnement qu’à la fin du roman, et son co-détenu, Patrick Horton, un biker admiratif des Hell Angels, un homme à la vision du monde réduite à sa plus simple expression, nous sensibilisent à l’univers carcéral. Dans des conditions insupportables liées à la promiscuité et à la vétusté des cellules, ces deux compagnons d’infortune vont cependant pouvoir co-habiter. De nombreux flash back nous dévoilent l’existence du héros bousculé par la vie. D’autres personnages ont leur place dans ce roman : ils traversent la France des années 60, le Danemark aux solides traditions et le Canada qui glisse progressivement vers un capitalisme cruel et cynique dépeint au travers de l’administrateur de l’immeuble dont le héros fut l’intendant.

Autre Goncourt, je m’aperçois que j’avais du retard dans leur lecture, « Chanson douce » de Leïla Slimani. J’ai retenu de cette lecture deux grands axes : les angoisses et difficultés d’une femme partagée entre son désir d’élever ses deux enfants et d’avoir une vie professionnelle épanouie mais aussi la grande solitude des oubliés de la société au travers du personnage de la nounou si parfaite mais dont on voit l’épuisement se profiler au fil des pages suite à une accumulation de souffrances et de frustrations qui seront une explication à son acte. Ce roman n’est pas seulement le récit d’un drame mais, sous-tendu, un regard sur la détresse d’une partie de la société qui survit dans des conditions de vie difficiles.


 

Ce lundi 20 avril

 

Les Cerisiers en fleurs

Pour une meilleure lecture du poème de Catherine, bénévole à Craponne, le voici sous sa forme texte:

« Cerisier, cerisier
Des feuilles et des fleurs
Sortent de tes bourgeons
Mais que fais-tu du confinement ?
Tu sais : tu dois rentrer chez toi
Et éviter de mettre ton nez dehors !
As-tu mis ton masque, ton casque
Avant de mettre ton beau manteau
Tout blanc au soleil si jaune ?
Mais tu souris, as-tu écouté les consignes ?
Reste chez toi, il ne faut pas que tu donnes
Le Corano à d’autres, y en a déjà assez… »
« Qu’est ce que c’est que le Corano ?
Moi je connais le Cyrano avec son long nez
Mais point le Corano.
Ça sent quoi, ça ressemble à quoi ?
Ça vole en l’air et ça ne se voit pas ?
Et alors vous rentrez chez vous ?
Moi j’sais pas faire.
Vous les hommes vous me surprendrez toujours.
Vous êtes absurdes.
Des nains qui ne savent pas
Que lorsque les cerisiers sont en fleurs
Ils sont magnifiques
Et n’attendent que la venue des abeilles
Pour qu’un jour ne s’éveillent des petits fruits
Qui rougissent en vous voyant.
Et qui, comme moi, songent
Au pays des cerisiers en fleurs ».
Laissez-moi tranquille
Avec votre confinement et vos consignes » !

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Au bonheur des dames

 

Certaines prennent « la plume » pour écrire mais d’autres prennent l’aiguille comme Michelle, bénévole à Lyon 8, pour offrir un marque-pages à son petit-fils A…, déjà un grand lecteur.

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Chronique littéraire à suivre de Marie-Michèle, bénévole à Francheville

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’avais trouvé dans la boîte à livres du quartier du Châter, un livre dont je ne pensais pas qu’il pourrait faire écho à la situation que nous vivons aujourd’hui.

« Je voulais juste rentrer chez moi »…
Il s’agit du récit de Patrick Dils, enfermé à tort à la suite d’aveux extorqués en garde-à-vue pour un double meurtre infanticide, alors qu’il avait 16 ans. A l’âge où habituellement on découvre la vie et tous ses possibles, il a dû subir privations, maltraitances, humiliations, outrages de toutes sortes, et ce pendant 15 ans. Il n’a cessé de clamer son innocence.
Une telle épreuve fait forcément réfléchir et il faut avoir une force intérieure hors du commun pour vivre ce type d’expérience sans fléchir.
Patrick Dils n’a jamais perdu confiance ! Face à « la plus grave erreur judiciaire du siècle », il s’est battu sans relâche et a cru jour après jour à sa libération.

Dans cet état de confinement où nous nous trouvons aujourd’hui, face à nous-mêmes, dans une paix installée, face à toutes les communautés humaines rassemblées dans l’adversité, il est plus que jamais nécessaire de croire que nous retrouverons nous aussi, la liberté.


 

Ce lundi 13 avril 2020

Pâques

Rituel du soir Moments de tendresse tous les soirs pour Carmen, bénévole à Saint-Priest, et Hanaë sa petite-fille, bientôt 4 ans.  Blottie contre son papa, le pouce à la bouche et le doudou collé à la joue, Hanaë écoute avec attention l’histoire lue par « manou », tout en regardant, grâce à WhatsApp, les images du livre.

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« Si Dame pâquerette était en route vers Pâques ? »

  Sur une photo envoyée par Louis Vericel à Catherine, bénévole à Craponne, une illustration de Pierre   ——-  

 

Haïku du matinMarie-Thérèse, bénévole à  Vénissieux, a choisi le haïku pour s’interroger sur l’épreuve que nous traversons                          Coronavirus                       Confinement, réflexion                        Un monde nouveau ?     Le haïku (俳句 aï-kou) est un poème court de trois lignes qui utilise le langage sensoriel pour capturer une émotion ou une image. Cette forme de poésie a été développée par les poètes japonais. Les haïkus suivent une forme stricte avec une structure syllabique de 5-7-5. Cela signifie que la première ligne se compose de cinq syllabes, la deuxième de sept syllabes et la troisième de cinq syllabes.

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Chronique littéraire à suivre de Liliane, bénévole à Craponne

Je sais je suis une incurable romantique, d’habitude je le cache, mais depuis le fond la grotte où je suis confinée, je peux l’avouer : j’adore les romans qui finissent bien, ceux qui nous emportent ailleurs dans le temps et dans d’autres lieux, et en ce moment nous en avons bien besoin. 

Je lis bien sûr autre chose, des choses sérieuses, des magasines d’actualité, le dernier Goncourt, je relis même Proust, mais un petit détour par Jane Austen, ça fait tellement de bien. 

Orgueil et préjugés, Mansfield Park, Emma, Raisons et sentiments, que de bons moments, quelle évasion !

C’est bien écrit, fluide, frais, léger mais pas seulement. Au-delà de l’humour, il y a la peinture de la société anglaise du XIXème, particulièrement la bourgeoisie, qu’elle analyse avec une certaine ironie. On y trouve aussi un regard sur la condition féminine de l’époque, à travers certaines héroïnes, leurs envies de changer leurs conditions de vie, de sortir des contraintes imposées aux femmes, donc un début de féminisme. 

Donc en cas de blues, essayez un petit tour chez Jane, c’est thérapeutique. 


 

Ce lundi 6 avril 2020

G2

Evasion  

Pour occuper ces longues journées, avec pour seul horizon son balcon ou son jardin, certains lisent, d’autres font de la pâtisserie. Claude, bénévole à Villeurbanne, préfère s’évader avec la peinture. Son dernier tableau  est une invitation au voyage dans un lieu qui lui paraît lointain et proche à la fois.  

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——-   Les couplets du confinement     Depuis le début du confinement, Patrice, bénévole à Vénissieux, adresse chaque jour aux lecteurs L&fl de Vénissieux, Feyzin et Saint-Fon « ses couplets ».   Nous avons choisi celui du mercredi 25 mars car il décrit l’engagement de Patrice au sein de la chorale « Les Couleurs du Temps » et de l’association Lire et Faire Lire.     En ce mercredi matin, dur dur de reprendre l’écritureEt pourtant il faut y aller, certains sont des passionnésSmartphone et radio ont décliné, les mauvaises nouvellesInformé tu dois te tenir, être sous cloche est à proscrireMais il faut aussi bien respirer, s’aérer, s’évaderLaisse moi te raconter une histoire, qui peut être restera dans ta mémoire.C’était il y a bien longtemps, un rouge gorge surnommé Chant, vivait avec ses parentsIl était alerte, vif et chantait tout le tempsDans son Ardèche bien aimée, il avait grandi, toujours choyéMais une idée le taraudaitAu loin il avait toujours fait attention au bruit sourd de la civilisationAussi un jour ses parents l’autorisèrent à lever le campIl partit un beau matin, le cœur plein d’entrainEnfin il l’aperçut, ce ruban de bitume où roulent de drôles de machinesC’était l’autoroute, cela ne faisait aucun doute.Il prit la direction du nord, vers la grande capitale LyonEnfin il arriva, et le parc de la Tête d’or, il repéraIl vit une libellule, qui s’appelait Lecture, assise sur un banc, à l’abri de la caniculeIl vint s’assoir dans un bruissement d’ailes, près d’elle.Elle sursauta, surprise par tout ce brouhahaQui interrompit sa lecture, et lui fit changer de postureUn chant emplit l’atmosphère la perturbant dans sa sphèreCroyant faire le joli cœur, il s’époumonait avec ardeurComment pouvions nous concilier le chant et la lectureL’expression orale et le non dit verbalLe son exprimé et les sentiments gardésLe partage souvent créé et le partage souvent différéIls se mirent quand même à discuter, il faut bien partager ses idéesGalant, il la laissa prendre les devantsEnfin ils trouvèrent un compromis et devinrent ainsi amisElle lui expliquerait ses lectures, et lui écouterait sagementIl lui apprendrait à chanter, elle qui lisait tout le temps.Ainsi le chant rencontra la lecture, se respectant et priant pour que ça dure

lecture
chorale

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Chronique littéraire à suivre d’Aline, bénévole à Lyon 6ème

Me voici, comme vous tous peut-être, à puiser dans ma bibliothèque les livres que je n’ai pas encore eu le temps de lire. Non, je n’avais pas fait le plein de provisions livresques avant le confinement. Ces livres avaient été achetés ou offerts auparavant sans avoir encore été ouverts.

Je me suis obstinée à terminer « Bouvard et Pécuchet » de Flaubert. Je ne ferai pas de commentaires.

Ensuite j’ai eu le bonheur de commencer le livre de Pierre Lemaitre « Au revoir là-haut ». Une plongée dans la guerre de 14/18 mais aussi dans les années de l’après guerre où les poilus Edouard et Albert, rescapés des tranchées, se livrent à une géniale arnaque tandis que leur ancien lieutenant fait du trafic de cercueils. Pierre Lemaitre se révèle un maître de l’intrigue et dresse un portrait de la situation politique et sociale de cette période qui a suivi l’Armistice.

Vous terminez ce livre et vous savez que vous retrouverez les personnages dans « Couleurs de l’incendie », alors vous vous précipitez pour le lire. Nous sommes dans les années 30, ces années qui ont vu la montée du fascisme mais aussi l’inexorable poussée de l’émancipation féminine. Dans ce deuxième tome, c’est la figure centrale de Madeleine, en proie à de multiples difficultés, qui est la colonne vertébrale de ce livre. Toujours la même maîtrise du suspens, des personnages attachants et une écriture enlevée.

Pour le troisième tome, je vous en ai assez dit sur les précédents pour vous inviter vivement à découvrir « Miroir de nos peines » qui dépeint la « drôle de guerre » suivie par la débâcle.


Le lundi 1er avril 2020

poison d'avril

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Ce lundi 29 mars 2020

Annick, bénévole qui intervient habituellement à Villeurbanne, propose aujourd’hui aux tout-petits, « Anton et les filles« , une histoire d’Ole Könnecke publiée à L’Ecole des Loisirs.
Retrouvez cette lecture sur vimeo

L’Ecole des Loisirs nous a accordé l’autorisation de lectures à voix haute dans leur intégralité, filmées ou audio, des albums déjà en notre possession. Ces lectures peuvent être proposées sur le site ou le réseau social de notre association, pendant la durée du confinement qui reste encore indéterminée à ce jour.

L’éditeur nous demande cependant de bien vouloir, pour chacune des vidéos ou lectures audios postées, faire un lien vers le site de L’Ecole des Loisirs :https://www.ecoledesloisirs.fr/, accompagné de ce texte : « Découvrez également L’Ecole des Loisirs à la maison : Chaque matin dès 9h, des activités pour amuser vos enfants, des lectures pour s’évader, des héros et d’illustres auteurs pour égayer votre quotidien. »

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